Un après-midi de novembre, elle reçoit un SMS de rupture après plus d’un mois de silence. Un cataclysme du cœur. Ils se connaissaient depuis trois ans – lui le psy parisien, et elle, de près de vingt-huit ans sa cadette, la provinciale. Ils s’aimaient, mais différemment. À l’occasion d’une brocante, il lui offre une poupée ancienne. « Garde-la, elle fait bien, là, dans ta salle d’attente, lui dit-elle. Je la verrai à chaque fois que je viendrai te voir. » Elle ignorait que c’était la dernière fois. Il était arrivé au bout de ce qu’il pouvait supporter : être aimé sans être désiré. Il avait tranché la mort dans l’âme. L’histoire d’une rupture est toujours l’histoire d’un amour. La poupée du psy – rompre pour creuser nos terres intérieures est un récit intime et introspectif qui raconte l’histoire d’un amour complexe entre un septuagénaire et une quadragénaire qui n’a jamais connu son père. Entre eux, un fil rouge, un lien symbolique : une poupée. Cette autofiction alternant le « tu » de la narratrice, personnage principal, et le « il » du psy, entrecroise deux cheminements intérieurs : le cheminement de sa décision à lui de rompre avec elle, et son cheminement à elle suite au choc du message de rupture. Avec des allers et retours constants entre leurs pensées et leurs sentiments respectifs, entre le présent et le passé, cette histoire met en lumière deux personnalités et ouvre un champ de réflexion plus vaste : sur le couple, l’amour, le désir, la liberté, mais aussi sur nos conditionnements, nos affranchissements et la nature terriblement paradoxale de l’être humain.

Ed. L’échappée belle – 01/06/2021

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