» Dans les jours qui suivirent, je suis revenue à la Paduana de Samuel Scheidt, m’interrogeant sur la douleur qu’elle pouvait exprimer. Longue méditation concentrée, elle résonnait comme un adieu à tout ce qu’on a aimé. C’est une musique de silence, d’eau et de chagrin. Une représentation du monde avec ses espoirs, ses revirements, portant un regard de mélancolie, d’incrédulité, d’appréhension sur ce qui nous entoure. Elle me faisait penser à ces plages au couchant, silencieuses, apaisantes, quand le soleil a chauffé l’ourlet des vagues tièdes. Echouées sur le rivage, porteuses de nos regrets, de nos espoirs, elles semblaient couvrir le bruit futur des tambours et les détonations sourdes des canons…

Plus je l’écoutais, et plus il m’apparaissait que cette Pavane de Scheidt n’avait pas d’âge.  »

Ed. La ptite Hélène – 15/12/2023

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