Une vie plus tard, que reste-t-il ?
L’oeuvre, me direz-vous, qui déjà s’éparpille ; qu’à coup sûr, dans un siècle, les bourgeois couronneront de lauriers et d’acanthes ; l’oeuvre, pareille au couteau laissant la bête à nu, dévoilant la bêtise, les appétits sordides, le ridicule et la lâcheté ; l’oeuvre immense, j’en conviens, comme le sera l’absence. Que tout cela ait jailli d’un coeur simple – dont les battements couvrirent parfois ceux d’un Rembrandt ou d’un Goya -, qui s’en soucie ?
D’une voix généreuse forgée par la fraternité, Alain Emery rend grâce à Honoré Daumier et brosse magnifiquement, au-delà du portrait d’un artiste meurtri par son siècle sanglant, la fresque d’une humanité en proie à d’éternels démons.Mérédith Le Dez

Ed. Zonaires – 15/06/2023

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