Un professeur se donne la mort pour s’être ridiculisé devant des élèves ; une femme jadis victime d’abus sexuels arpente les routes en vociférant et provoquant des collisions ; un piéton impénitent part en guerre contre l’incivisme des automobilistes ; un homme devient gynécologue sans autre vocation que de retrouver une institutrice dont la jupe l’avait obnubilé enfant ; bouleversé par la Vanité à la chandelle, un autre s’insère dans la destinée des êtres qui ont inspiré le chef-d’oeuvre de Jacques Linard.Artistes, enseignants, marginaux, les personnages de ce recueil ont tous quelque chose de borderline, et par là nous ouvrent une faille vers la profondeur des êtres. C’est que, « trop décousue pour devenir un roman, trop prosaïque pour en faire un poème, trop insaisissable pour être mise en scène », une vie peut s’éclairer, de temps à autre, par hasard ou par besoin, sous forme de nouvelle, qui laisse à chaque fois un goût intense d’inachevé. À l’image de ce Belge qui se met en marche au fin fond des Ardennes pour traverser tout le pays jusqu’à la lisière des vagues sur une plage de la Vlaamse Kust, ces 19 nouvelles, dont l’écriture s’est étalée sur quarante années, éclairent le parcours d’un écrivain rêveur, toujours en quête d’une facette de notre condition humaine, bonheur ténu ou drame dérisoire au regard de l’éternité qu’il voudrait capter dans une phrase. Une première version d’Un Belge au bout de la plage est parue en 2003 aux éditions Éole. La présente version a été profondément remaniée par l’auteur, qui l’a enrichie d’une nouvelle.

Ed Meo – 03/05/2018

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