Annie Saumont est décédée le 31 janvier à Paris ; elle aurait eu 90 ans en mars.
Spécialisée dans la littérature anglo-saxonne elle a traduit notamment John Fowles ainsi que V.S. Naipaul, Nadine Gordimer, Patricia Highsmith et est l’auteur d’une nouvelle traduction de L’Attrape-cœurs de J.D. Salinger.
Considérée comme l’une des meilleures nouvellistes de langue française elle a publié une vingtaine de recueils parmi lesquels :
- Quelquefois dans les cérémonies (Gallimard, 1981), Prix Goncourt de la nouvelle
- Je suis pas un camion (Seghers, 1989. Prix SGDL de la nouvelle, Julliard, 1996. Pocket, 2000)
- Moi les enfants j’aime pas tellement (Syros, 1990. Julliard, 2001. Pocket, 2003)
- Les Voilà, quel bonheur (Julliard, 1993. Prix Renaissance de la nouvelle. Pocket, 1996)
- Un soir, à la maison (Julliard, 2003. Prix de la nouvelle de l’Académie française. Prix de la nouvelle du Scribe 2004).
- Koman sa sécri émé (Julliard, 2005)
- Le tapis du salon (Julliard, 2012)
- Un si beau parfum de pétunias (Julliard, 2013)
« Observatrice du quotidien » elle traque ce qui dérange, ce qui dérape, ce qui arrive par inadvertance, l’ambiguïté, le moment où les choses basculent. « Pas de psychologie mais de l’observation, des situations, un dénouement parfois, pas toujours… Je ne veux pas être l’auteur omniscient, je veux un lecteur actif. »
Ce qu’elle aimait c’est être dans l’écriture toute la journée. Cela pouvait être en Suisse, aux Etats-Unis, au Mexique et même, à plus de 80 ans en Nouvelle-Zélande…
Annie Saumont a été, en 2004, la première lauréate du Prix de la nouvelle du Scribe – devenu Prix de la nouvelle-Lauzerte – pour Un soir, à la maison (Julliard). Elle a participé à la première édition de Place aux Nouvelles en 2006 à Lauzerte puis nous a fait l’amitié de revenir les trois éditions suivantes.
Le souvenir de cette grande dame de la nouvelle, réservée, généreuse, sympathique, reste vivace sur la place des Cornières de Lauzerte.
Allez lisez Annie Saumont !
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