Le Châtiment de Prométhée et autres fariboles se compose de 29 récits, écrits entre 1920 et 1938, qui réinterprètent, avec beaucoup de malice et d’intelligence, les grandes thématiques bibliques et historiques. « Je me sens plus de sympathie pour les gens que pour leurs vérités », déclare Pilate à Joseph d’Arimathie – reprenant par là le credo philosophique de Capek lui-même. Le plus récent de ces récits, « La mort d’Archimède », écrit en 1938, relate le refus du grand savant de se conformer à un monde régi par la soif de pouvoir. « Rome sera une grande cité. Rome doit être la cité la plus puissante sur toute la surface de la terre. – Et pourquoi donc ? – Pour pouvoir tenir. Plus nous sommes forts, plus nous avons d’ennemis. Et c’est pourquoi nous devons être les plus forts. – Pour ce qui est de la force… murmura Archimède, je suis un peu physicien, Lucius, et je vais te dire quelque chose. La force se fixe. – Qu’est-ce que ça signifie ? – C’est une sorte de loi, Lucius. Une force qui agit doit se fixer. Plus vous serez forts, plus vous mobiliserez de vos forces ; et un jour viendra le moment où… »

Ed. Noir sur Blanc – 17/09/2020

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