« Un jour, la rumeur s’est répandue qu’on entendait le chant d’une femme sur l’îlot-cimetière. L’endroit suscitait régulièrement ce genre d’histoires… »
Dans ces six nouvelles, la légende est comme un recours face à l’étrangeté parfois monstrueuse du monde, sur cette île marquée par la Seconde Guerre mondiale.
Les enfants grandissent sous l’occupation américaine, leurs parents se remettant avec peine de la bataille d’Okinawa, surnommée le « typhon d’acier ». Les sanctuaires des forêts sacrées vibrent des danses et des invocations des prêtresses kaminchu, simples paysannes frappées du don de double vue. Dans l’eau polluée couleur de rouille, seuls des tilapias déformés évoluent encore. Pendant ce temps, Kôtarô, tombé dans un étrange coma, a de nouveau égaré son âme…
C’est de la synthèse entre un fonds de traditions et de croyances toujours vivaces et son enfance sous le joug américain dans le très singulier Japon d’Okinawa que l’univers de Medoruma Shun tire sa puissance évocatrice.
Ed. Zulma
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