“J’ai connu un brave homme qui ne s’est pas une seule fois dessoûlé pendant la guerre, c’est-à-dire du mois d’août au mois de janvier, et qui fut tué dans un des derniers combats, sans avoir pu rattraper son équilibre.”
Avec Bloy, quand on boit c’est de manière excessive, tonitruante, débordante ; quand on écrit, c’est pour gagner les hauteurs et atteindre une ivresse qui peut devenir insupportable aux autres. Voilà l’histoire édifiante d’une “parfaite arsouille”, Bertrand, qui n’a pas cessé de boire depuis des années et qui va mourir en héros parce qu’il est assoiffé de vin et que les buveurs de bière d’en face devront affronter son vaillant sang sevré d’alcool. Ce “dernier titulaire de la transcendante soulographie des Gallo-Romains” est le parfait représentant de ces personnages qu’affectionnait l’excessif auteur, sublimes jusque dans leur mort, même à jeun…
On l’a accompagné d’une des figures les plus délirantes de son univers, un écrivain forcené qui oblige ses pauvres amis à entendre ses œuvres…
Deux nouvelles très drôles tirées de nos recueils culte : Histoires désobligeantes et Sueur de sang.
Ed. L’arbre vengeur
Laisser un commentaire