attribué à Yves Lériadec pour Les hommes aussi ont besoin d’amour édité chez L’arpenteur Editeur.

 » Il ne devrait pas. Mais il le fait. La cinquième, en plein Paris. N’importe quoi. Vite. Beaucoup trop vite. Il fonce dans les rues désertes de la nuit. File sur les quais, snobe la Tour Eiffel embrumée, remonte vers l’Etoile. Ne traverse pas la place, la transperce. D’un coup. Tout droit. D’une avenue à l’autre. Et continue sa course folle vers les Ternes, ignorant le Parc Monceau pour mieux se ruer sur les Batignolles qu’il pénètre par une rue étroite. Obligé de ralentir. Arrêt violent sur un bateau. Il claque la portière, court vers un porche, appuie fébrilement sur l’interphone, reprend son souffle. Attente. Longue. trop longue. On lui ouvre. Enfin. Il pousse la lourde porte, file au fond de la cour, grimpe l’escalier C quatre à quatre, perd son écharpe, s’arrête pour la ramasser, reprend sa course, arrive au sixième, ne s’essuie pas sur le paillasson et sonne.
– Vous, déjà ? Comment avez-vous fait ?
– Où est-elle ?
– … « 

ABONNEZ-VOUS MAINTENANT

Pour vous inscrire à la newsletter de Place aux Nouvelles et rester informé de nos actualités.