Pour saluer Apollinaire offre en dix nouvelles une lecture de certains poèmes d’Alcools. Parfois il s’agit d’un lien lâche, juste le souffle d’un exergue ; parfois, en revanche, la nouvelle ne pourrait exister sans le poème choisi qui la traverse, la nourrit, l’imprègne. Les époques évoquées sont souvent imprécises et la volonté d’intertextualité très forte. Chacun des récits salue Apollinaire de loin, avec amitié dans le même esprit qui animait le poète mettant en scène « Les sapins » qui saluent leurs frères abattus/ Les bateaux qui sur le Rhin voguent ou les enfants des « Saltimbanques » qui de très loin font signe à chaque arbre résigné. C’est sans doute parce que saluer est salutaire qu’il est perçu depuis Giono saluant Melville comme un geste poétique traversant le temps et se réactivant par la grâce de chaque lecture qu’on lui accorde.

Ed. Unicité – 14/01/2019

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