« On pense généralement que les journées d’un arbre se ressemblent toutes. Surtout s’il s’agit d’un vieil arbre. Mais non. Une journée d’un vieil arbre est une journée du monde ». Dans l’ombre bienveillante du peuplier carolin, les souvenirs affluent, les destins s’entrecroisent : l’oncle Agustín court comme un cheval fou pour essayer d’atteindre l’horizon, la belle señorita Lombardi fait tourner toutes les têtes, le señor Pelice transforme son amour en véritable feu d’artifice, Argimón rêve de voler comme un ange. Dans cette ode lumineuse à l’amitié et à la vie, Haroldo Conti livre un combat acharné contre le temps et l’oubli, et célèbre avec une délicatesse infinie la mémoire de ces êtres chers qui jamais vraiment ne disparaîtront. Haroldo Conti, dont Gabriel García Márquez a dit qu’il était l’un des plus grands écrivains argentins, est né en 1925 à Chacabuco, dans la province de Buenos Aires. Enlevé dans la nuit du 4 au 5 mai 1976 par des hommes à la solde du pouvoir dictatorial, il est porté disparu depuis cette date.

Ed. La dernière goutte – 18/01/2018

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