Faut-il traduire les coquilles, les erreurs, les incohérences d’un texte? Doit-on être fidèle aux mots de l’auteur ou à ses idées? Sait-on être père ou apprend-on à le devenir? Les allergies et les névroses sont-elles héréditaires? La fin de la littérature est-elle l’utilité ou bien la beauté? Ces questions taraudent Eduardo Halfon alors qu’il traduit l’oeuvre du poète et romancier William Carlos Williams et que la naissance de son fils approche. À l’image de Williams qui s’adressait à son père lorsqu’il rencontrait un problème littéraire, Halfon se confie à son fils. «Je me demande, Leo, s’il n’y aurait pas un point commun entre le processus par lequel on se transforme en père et celui par lequel on se fait traducteur ; entre le fait d’imaginer comment notre enfant devient peu à peu notre enfant, et celui d’imaginer comment les mots d’un autre deviennent progressivement les nôtres.» Nouvelle inédite en France, Halfon, Boy est le récit infiniment tendre et poétique d’un questionnement que l’écrivain, en parlant à son fils, s’adresse à lui-même.

Ed. La table ronde – 10/10/2019

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